Erich Fehr, Maire de Bienne et candidat à l’élection au Conseil-exécutif, SP:PS novembre 2021
Lors du passage du XIXe au XXe siècle, le canton de Berne était à la pointe du progrès technologique. Les FMB venaient d’être fondées posant ainsi les bases du développement industriel grâce à une électrification rapide. Des locomotives électriques circulaient déjà sur le Lötschberg alors que celles du Gotthard sifflaient encore de la vapeur. Ensuite, il y a environ 100 ans, l’influence politique croissante du précurseur de l’UDC, le PAB (Paysans, artisans et bourgeois), a pris son envol sous la direction de Rudolf Minger, transformant ainsi Berne en un canton anti- développement, rétrograde et à dominante agrarienne. Nous souffrons tous aujourd’hui encore des conséquences de cette politique. Il n’était pas nécessaire qu’il en soit ainsi – et il n’est certainement pas nécessaire que cela continue.
Si nous voulons maîtriser les défis futurs, le canton de Berne doit à nouveau se transformer en un canton innovant et conscient de l’importance de l’industrie. Un canton d’environ un million d’habitants a besoin d’emplois dans l’industrie et le commerce pour que chacun puisse trouver un travail qui lui permette de mener une vie digne et autonome.
Nous ne pourrons ralentir le changement climatique qu’avec le développement de technologies innovantes et durables.
Les réglementations et les interdictions seules ne fonctionneront pas, car elles ne sont pas suffisamment acceptées.
Les chiffres actuels montrent qu’en se concentrant sur l’objectif «zéro émission nette» d’ici 2050, plus de 50000 emplois peuvent être créés dans toute la Suisse. C’est une formidable opportunité! Le plus grand nombre possible de ces emplois doit être créé dans le canton de Berne! Pour cela, nous avons besoin d’un environnement qui stimule et soutient les investissements dans les technologies vertes. Des efforts ont été déployés dans ce sens depuis longtemps. Mais trop souvent, ils sont bloqués par cet «esprit PAB» bourgeois et rétrograde qui perdure encore aujourd’hui. C’est la raison pour laquelle nous avons besoin d’une majorité de gauche au Conseil-exécutif l’année prochaine et je veux en faire partie!