Glenda Gonzalez Bassi, Directrice de la formation, de la culture et du sport, SP:PS novembre 2021
Un matin d’octobre sur le chemin de l’école, des voix aigues et joyeuses s’élèvent dans ma rue dans les premières brumes de l’automne:
Cela aurait pu se passer dans n’importe quel autre quartier de la ville de Bienne. C es enfants vont dans la même école, parlent deux langues différentes, toutes deux langues officielles de notre ville. Ils se côtoient à l’école, en faisant du sport ou en jouant dans leur quartier. Ils continueront à se côtoyer en vivant à Bienne! Notre ville offre à sa population un terrain de jeu expérimental quasi infini grâce à son ouverture, aux diversités qui la constituent, aux sensibilités variées qui la colorent que ce soit à Mâche, à Bouean, au Centre ou à Madretsch.
– Tu as vu la corneille qui sort les choses de la poubelle?
– Jo, es isch gruusig! Chumm!
Les quartiers de notre ville lient leurs habitantes et habitants autour de leurs espaces publics, de leurs lieux de rencontre, de création et aussi des infrastructures pour faire du sport, ou aussi dans leurs InfoQuartiers ou leurs guildes. Parfois, un projet comme celui de la Gurzelen, touche bien au-delà du quartier et propose une expérience de collaboration, coopération et co-construction à une large population. Un marché hebdomadaire s’invite devant un EMS et réunit les gens autour de l’achat de carottes et de salades, une nouvelle place de jeux réalisée avec les riverain.e.s voit le jour pour le bonheur des petit.e.s et des grand.e.s. Il est essentiel que ces lieux de formation, de créativité, ainsi que de bonnes infrastructures pour faire du sport et se rencontrer existent dans chaque quartier, dans les deux langues, pour créer ce lien entre nous, en collaborant et en intégrant. C’est en vivant dans la ville, en l’expérimentant au quotidien et à plusieurs niveaux, avec les autres, que se développent les idées et nos identités. Une société inclusive gagne en force et en cohérence, c’est un pari sur l’avenir, pour que les rires des enfants continuent de résonner dans nos quartiers vivants.